La fantasy est un sous-genre de la littérature de l’imaginaire. Elle est devenue incontournable, dans les librairies comme dans les bibliothèques. Puisant son inspiration dans les mythologies antiques, les chansons de geste du Moyen-âge et les contes de fées pour enfants, la fantasy est née au XIXe siècle en Grande-Bretagne. C’est dans ce pays que J R. R. Tolkien refondera complétement ce genre littéraire et deviendra le père fondateur de la fantasy moderne.
Fantasy : les débuts du genre littéraire
La fantasy naît en Grande-Bretagne à l’époque victorienne. La révolution industrielle a remis en cause la société traditionnelle. Elle provoque une urbanisation et une misère sociale qui nourrissent un profond désir d’imaginaire et d’évasion dans la société. C’est dans ce cadre que les premiers auteurs célèbres de la fantasy se font connaître.
Lewis Carroll, l’auteur d’Alice au pays des merveilles, compte parmi les plus célèbres et fait partie des premiers auteurs majeurs de la fantasy, grâce au monde parallèle dans lequel il fait basculer Alice. Peter Pan, de J.M. Barrie compte également parmi les récits fondateurs du genre littéraire. La publication du Magicien d’Oz de Lyman Franck Baum ou du montre que la fantasy se développe également aux Etats-Unis. Les œuvres de ces auteurs sont destinées aux enfants mais ils touchent un public beaucoup plus large, qui leur permet d’inspirer une génération d’auteurs. Le Mythe de Cthulhu de H.P. Lovecraft est un autre texte fondateur de la fantasy.
La Première Guerre Mondiale et la Grande Dépression laissent leurs marques dans les textes des auteurs de fantasy de l’époque, comme La Quête du Roi Arthur de T.H. White en Grande-Bretagne, ou Conan le Cimmérien de Robert E. Howard, aux Etats-Unis.
C’est finalement l’œuvre de Tolkien qui va complètement refonder et faire connaître la fantasy en tant que genre littéraire tel que nous le connaissons encore aujourd’hui.
La fantasy remodelée par Tolkien
J. R. R. Tolkien n’est donc pas le premier auteur de fantasy. Mais lorsqu’il publie Bilbo le Hobbit en 1937 et Le Seigneur des Anneaux en 1954-1955, il crée une rupture et refonde complètement la fantasy.
La différence entre J R. R. Tolkien et les précédents auteurs de fantasy est la création d’un univers tout entier. D’autres écrivains ont utilisé les elfes ou les araignées géantes, avant lui, mais il est le premier à avoir élaboré un monde secondaire complet. Il s’est inspiré de nombreuses sources, depuis la mythologie scandinave jusqu’à la légende arthurienne. Ses peuples imaginaires (elfes, hobbits, orques, etc) possèdent une culture, une langue, un art guerrier, etc.
C’est ce travail d’une vie autour d’un univers, destiné à deux intrigues faisant partie d’une même histoire qui différencie Tolkien des autres auteurs. Il y a un avant et un après. Avec son ami C. S. Lewis, auteur du Monde de Narnia, il joue un rôle capital dans la définition de la fantasy comme nous la définissons aujourd’hui.
La fantasy et ses nombreux sous-genres
Plusieurs branches de la fantasy existent aujourd’hui et il n’est pas facile d’y classer les œuvres très diverses.
Certains choisissent de classer les œuvres selon le lieu de déroulement de l’intrigue. Si l’histoire se déroule dans un monde secondaire imaginaire, sur le modèle de Tolkien, il s’agit de high fantasy. Si, au contraire, elle prend place dans le monde normal, avec des évènements surnaturels arrivant de manière inexplicable, c’est de la low fantasy.
Mais il est également possible de classer les œuvres inspirées du Seigneur du Annaux dans la branche dite de la fantasy épique. Les œuvres dans lequel l’humour occupe une large place appartiennent à la light fantasy. On peut aussi citer l’heroic fantasy, la dark fantasy, etc.